L'étrange réveillon
L'étrange réveillon, Bertrand Santini et Lionel Richerand
Grasset jeunesse, octobre 2012
A l'âge de sept ans, Arthur perd ses parents et se retrouve tout seul dans son grand château. Il est si riche qu'il peut avoir tout ce qu'il veut mais malgré les numéros des clows, magiciens et autres distractions, il s'ennuie terriblement. A l'approche du réveillon, le premier sans ses parents, il décide soudain d'inviter les morts à sa table. Et sous le regard inquiet des valets, il s'écrie : "On peut être mort sans avoir disparu ! " Les valets vont alors tout mettre en oeuvre pour satisfaire le jeune Arthur et lui redonner un peu sa joie de vivre.
L'étrange réveillon aborde le thème du deuil de façon très poétique et tendre. Si Arthur souhaite inviter les morts pour le réveillon de noël, c'est pour leur poser des questions sur la Vie et la Mort et peut-être aussi avec le secret espoir de revoir ses parents. Il est très touchant lorsqu'il prie ses invités de se réveiller juste quelques instants pour qu'ils lui répondent enfin.
Le prose poétique de Bertrand Santini, dont j'avais déjà beaucoup apprécié la plume dans Le Yark petit roman délicieusement subversif, est tendre et souvent drôle à l'image des illustrations fantasmagoriques de Lionel Richerand qui m'ont rappelé celles d'Edward Gorey.
Les enfants fichus, Edward Gorey
Edition Attila, 2011
(écrit et dessiné en 1963)
Cet album est une petite merveille d'étrangeté et un gros coup de coeur pour moi.
Admirez l'arrivée des invités en une longue procession de corbillards et cette tablée macabre :
Album lu dans le cadre du challenge Je lis aussi des albums
18/20